Le type est une sorte de résumé d’expériences de générations terriennes (Guindani Sylvio, Doepper Ulrich*). En ce sens, il constitue la base de l’architecture non-représentative : quand un type se constitue, il se réalise selon les usages et les logiques inhérentes d’une société qui n’a pas spécifiquement conscience de ce qu’elle produit. L’homme construit tel qu’il doit construire sans qu’une image préalable ne le guide, ce qui permet de « comprendre comment les interventions individuelles parviennent à une cohérence d’ensemble et pourquoi celle-ci est capable de durer. »

Cet ouvrage illustré de 309 pages entend soulever le problème de la définition des termes type et typologie et plus généralement de leur validité pour la pratique architecturale au moment même où les hommes prennent conscience de ce savoir et commencent à l’analyser, le démonter. Comment le savoir traditionnel pourrait-il encore prétendre à un consensus globl alors qu’en livrant les clés de son unicité, il délivre parallèlement les mécanismes de son montage et donc de son hétérogénéité?

L’étude comporte deux volets. Le premier est consacré à l’analyse des diverses orientations, définitions... que prend le type chez une série d’auteurs référents (Quatremère de Quincy, Jean-Louis-Nicolas Durand,  A. Loos, Le Corbusier, Mies van der Rohe, S. Muratori, G. Caniggia, A. Rossi, P. Panerai & J. Castex, R. Venturi), à analyser la validité des propositions et leur avantages/inconvénients.

Dans un second temps, une synthèse théorique s’appuyant sur les résultats du premier volet, ainsi que sur les écrits de C. Marti Aris et C. Norberg-Schulz, est proposée. Elle vise à fournir une compréhension du type sous la forme de processus formels susceptibles de contenir le passé, mais d’être suffisamment ouvert pour inclure le présent.
L’ouvrage se termine sur une approche pratique des conclusions théoriques en envisageant la potentialité d’une mise en oeuvre pour l’enseignement. La notion de grille y est abordée.